L’autogire, c’est pas un hélico !

L’autogire

« Il est vachement bath votre hélico ! »

de face…

La gamine dont les yeux fourmillait d’étoiles ne devait pas avoir dix ans, et elle ne parvenait pas à les détacher du gyro que je remontais du sud de la France sur une remorque.

Je m’assis à côté d’elle pour tenter de répondre à ses questions, sous l’œil agacé de ses parents qui avaient hâte de reprendre la route. Pourtant, à mesure que j’expliquais, l’attroupement grandissait sur l’aire d’autoroute, perturbant la circulation sur le parking.

« Mais si c’est pas un hélicoptère, c’est quoi ? »

Lui, il avait allègrement franchi la cinquantaine et ne semblait pas près de me laisser partir sans comprendre ce qu’il avait devant les yeux.

profil droit

Quand une cerise est mûre, pour peu que les merles ou les enfants ne lui aient pas croqué la chair, le noyau tombe et tente de créer un nouveau cerisier. Souvent, l’aide d’un oiseau sera nécessaire pour que la graine puisse trouver un terrain plus favorable. Le tilleul ou l’érable ont une stratégie différente. Leurs graines sont pourvues de petites ailettes qui les font tourner lorsqu’elles tombent. Le vent se charge du déplacement pendant la descente.

L’autogire fonctionne de la même façon. Lorsqu’il descend, le rotor tourne librement ralentissant la chute. Comme on ne peut s’en remettre au vent pour décider de notre route, une petite hélice dans le dos nous fait avancer et récupérer la perte d’altitude. En cas de panne, on descend tranquillement jusqu’au sol, et on cherche le petit terrain (un terrain de basket suffit) où on pourra se poser.

jmp